À partir de 1789, une partie de l’aristocratie française émigre pour échapper à la vindicte révolutionnaire. Ce mouvement est alors qualifié de « trahison » par les gouvernements du moment, et la propagande grave durablement dans les esprits l’image d’une noblesse frivole et lâche, plus inquiète de ses intérêts de classe que de ceux de sa patrie. Loin des clichés, dans son livre Histoire de l’émigration (1789-1814) 1, l’historien Ghislain
