Monarchie et Légitimité

La France monarchique est un État de droit.

La Monarchie française est absolue de droit divin.

« Absolue » signifie pleine souveraineté. Seule la pleine indépendance du Monarque lui permet de protéger naturellement son Royaume contre les intérêts privés ou étrangers qui menacent le bien commun (aujourd’hui les lobbys financiers et idéologiques). Un Voltaire le reconnaît :

Un roi absolu, quand il n’est pas un monstre, ne peut vouloir que la grandeur et la prospérité de son État, parce qu’elle est la sienne propre, parce que tout père de famille veut le bien de sa maison. Il peut se tromper sur le choix des moyens, mais il n’est pas dans la nature qu’il veuille le mal de son royaume 1.

En revanche, « absolue » ne signifie pas illimitée. L’autorité du roi est arrêtée juridiquement par les Lois fondamentales du Royaume, et elle est bornée pratiquement par le principe de subsidiarité. En effet, le Roi règne sur ses sujets par délégation de son autorité à de multiples corps intermédiaires — cours de justice (parlements), États de provinces, villes, corps de métier… Ces corps sont protégés par des privilèges (des lois particulières), et opposent autant d’inertie à d’éventuelles décisions arbitraires.

« Monarchie de droit divin » signifie la reconnaissance institutionnelle par le roi de l’origine divine de son autorité. Aussi le roi ne garde-t-il sa légitimité que si ses propres lois sont conformes à la loi naturelle dont Dieu est l’Auteur. À cette condition il obtient de ses peuples, non seulement l’obéissance libre, mais l’amour. C’est ainsi que Bonald écrit :

nous ne voyons le droit divin que dans la conformité des lois sociales aux lois naturelles dont Dieu est l’auteur 2.

Références

1. Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, Tome 4, Siècle de Louis XIV, Furne librairie-éditeur, Paris, 1836, p. 297.

2. Louis de Bonald. Réflexions sur la Révolution de Juillet 1830 et autres inédits, « De la souveraineté », Éd. DUC/Albatros, 1988, pp. 79-83.

L’UCLF défend les trois degrés de légitimité

On rencontre des légitimistes dans tous les peuples et dans toutes les religions. En France, des protestants, des musulmans, des juifs — et même des athées — nous contactent pour affirmer leur attachement à la légitimité dans une époque pourtant hostile. Cet engagement, qui dépasse largement le cadre dynastique, revêt donc un caractère plus universel.
Si l’Union des Cercles Légitimistes de France soutient la tradition catholique, ce mouvement politique s’honore d’accueillir toute personne qui adhère au moins au premier degré de légitimité.

Le premier degré de légitimité

Est légitime le pouvoir qui reconnaît l’existence de la loi naturelle, et garantit à ses subordonnés le droit naturel de vivre selon cette loi en édictant des lois positives qui lui sont conformes.
Un tel pouvoir est appelé autorité.

Le premier degré de légitimité est acceptable par les athées qui reconnaissent l’existence de la loi naturelle, autrement-dit, qui reconnaissent une écologie de l’être humain comprenant le respect de ses lois physiologiques, comportementales (morales), ainsi qu’un environnement qui lui est propre.

Le deuxième degré de légitimité

Il n’y a point de loi sans législateur, aussi la légitimité de l’autorité s’accroît quand elle reconnaît l’origine divine de la loi naturelle (voulue par l’Auteur de notre nature) et garantit à ses subordonnés le droit divin de vivre selon cette loi.

Le deuxième degré de légitimité est donc acceptable par les croyants de la plupart des religions, qui reconnaissent Dieu (ou la divinité) comme Législateur suprême.

Le troisième degré de légitimité

La légitimité de l’autorité s’accroît encore quand elle se donne pour modèle le Verbe de Dieu — Dieu unique fait homme, le Christ Roi des rois, aimant et serviteur de tous jusqu’au sacrifice —, et soutient son Église.

Le troisième degré de légitimité est donc acceptable — au moins dans sa première partie — par les croyants de la plupart des religions chrétiennes.

Introduction à la justification des trois degrés de légitimité

Un gouvernement, même le plus mauvais et le plus injuste, possède une légitimité minimale, car il est encore préférable au chaos de l’anarchie qui n’est que la version atomisée et généralisée de la loi du plus fort. Cependant les trois degrés positifs de légitimité exposés ci-dessus  permettent de classer les gouvernements justes.

Les monarchies traditionnelles s’efforcent au moins de respecter la loi naturelle. En reconnaissant à leurs sujets le droit naturel d’observer cette loi transcendante, les rois établissent la justice et obtiennent de tous leurs peuples, non seulement l’obéissance libre, mais plus encore leur amour.

Justification complète dans cet article du site www.viveleroy.fr

Le sceau de l’UCLF symbolise les 3 degrés de légitimité.
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