Une inflation soigneusement cachée : l’évolution de 2008 à 2020

L’inflation ne cesse d’augmenter. Plus préoccupante est l’inflation colossale de la monnaie-dette qui est la monnaie de la zone Euro. Or cette monnaie-dette est une monnaie qui hypothèque l’avenir, et sert  à fabriquer de futurs esclaves. En effet, lorsqu’un Pays ne peut plus rembourser ses dettes à ses créanciers étrangers, il perd ipso facto sa souveraineté et son indépendance.

2008 : un discours ambiant optimiste

À entendre un présentateur du journal de BFM TV en 2008 :

 Il est certain que dans la zone euro, il n’y a pas d’inflation !

Pour dire cela, le  petit jeune présentateur est :
– soit un ignare en économie, et il ferait donc mieux de fermer sa g… .e plutôt que d’asséner cette énormité aux malheureux téléspectateurs crédules,
– soit plus sûrement une marionnette aux ordres de la propagande officielle …

Qu’est-ce que l’inflation ?

L’inflation est l’augmentation d’une année sur la précédente de la quantité de monnaie nécessaire à un même échange économique.

Plus particulièrement on distingue au moins deux grands types d’inflations  :
– l’inflation économique et
– l’inflation monétaire.

L’inflation économique jusqu’à 2008

L’inflation économique consiste dans le dérapage des prix à tel ou tel niveau. Dérapages des coûts intermédiaires, des prix des matières premières, des salaires, des prix à la consommation etc…

L’inflation du prix de l’acier

Nous dirons qu’il n’est malheureusement pas étonnant que les prix des voitures aient plus que doublés, voir triplés en vingt ans (1988 à 2008) quand on se rappelle que les prix de l’acier, des plastiques, du bois, etc… ont augmenté certaines années de plus de 44%.

Rien qu’en 2007 l’acier à grimpé encore de 42,95%… Personne d’ailleurs ne nous informe sur les ressources en fer de la planète : Où se situent-elles ? En quelle quantités ? Quelles en sont les réserves ? Et pour combien de temps à la consommation effrénée actuelle ? Personne ne nous en informe alors que l’on est assommé d’infos à longueur de journée sur le pétrole… Le pétrole serait rare pour justifier le prix alors que l’on sait que l’on en a encore pour au moins 4 siècles ! Les « écolos » renforcent les oligarques mondiaux… L’acier est une ressource sensible où les militaires mettent leur grain de sel… donc occultation du sujet.

L’inflation du prix de la baguette

Plus prosaïquement, le prix de la baguette a grimpé de 0,08 FF en 1959 à 0,95 € en 2007 et même déjà davantage de plus en plus un peu partout  ! Si nous y regardons de plus près cela fait une augmentation de 0,08 à 6,23 FF soit de 7.789,49 % en 47 ans, soit une moyenne de hausse actuarielle nominale du prix de la baguette de… 165,73 % par an  !

Qui plus est, la baguette de l’époque pesait exactement une demi-livre soit 250 g quand le pain pesait lui la livre soit 500 g. Or, la baguette actuellement vendue pèse souvent avec du mal les 180 g, disons gentiment 200 g en moyenne, donc il faut redresser la moyenne de hausse de 165,73 % à 207 %, toujours en moyenne annuelle…

L’inflation monétaire jusqu’à 2008

Quant à la hausse de la masse monétaire légale mise en circulation, elle était de l’ordre de 50 Mds de FF en 1960 et elle est en 2008 de l’ordre de 600 Mds de FF, soit 12 fois plus donc une hausse de 1100 % en 47 ans donc une moyenne annuelle de + 23,4 %  !

Nous ne parlerons pas de suite de la progression de la monnaie-crédit des banques qui est proprement astronomique, car elle a pris le relais de la monnaie légale gratuite pour le plus grand profit des banques et le plus grand appauvrissement des consommateurs.

Les données précédentes montrent qu’il y a bien inflation, et gigantesque encore  !

L’inflation des prix à la consommation jusqu’à 2008

Lorsque le gouvernement nous assène des normes de hausses des prix à la consommation de 2% par an, il se moque de nous purement et simplement.  D’autant que cette forme d’inflation ne serait elle-même pas faible du tout si elle était vraie.

Cette « creeping inflation» (inflation rampante) , comme on la désigne dans les cours d’économie politique, est extrêmement perverse et dangereuse. D’abord en 35 ans cela donne 100 % de hausse du prix   :

FV (Future Valeur) = 100 (0,02+1)35 = 200  ! …

Ce n’est pas rien quand on sait que de Louis XIV à Louis XVI, elle n’atteignit durant plus d’un siècle que seulement 1% en tout  !

Ensuite, le caractère en apparence indolore oblige tout de même à augmenter annuellement les ressources des consommateurs donc des salariés, retraités, fonctionnaires etc… Donc, cela implique une spirale inflationniste prix-salaires extrêmement scabreuse qui a causé souvent depuis 50 ou 60 ans bien des dommages graves dans des crises insolubles de «  Stop and Go  » diabolique, n’est-ce pas Mme Thatcher  !

Méfions-nous des pantins de la propagande qui disent des âneries et réfléchissons… Voilà le sens de mon effort d’aujourd’hui pour contribuer au rétablissement de la VÉRITÉ  !

La situation en 2020

Complément d’informations en ce 3 Août 2020. La Banque de France nous informe que la masse monétaire M1 totale des seuls pièces et billets en circulation en euro d’origine France s’élève à 260,1 Mds € soit : 1.706,144157 Mds de FF soit une inflation de la seule masse de monnaie légale de + 2,84 fois, soit encore +184 % en 12 ans donc +23,69 % par an !

On voit que depuis 60 ans, le taux d’inflation monétaire est de l’ordre de +23,5% par an en moyenne. ÉNORME !

Mais la monnaie légale ne représente vraiment plus grand-chose de la masse monétaire totale M3 en circulation, toujours pour la seule France. La même Banque de France (BDF) nous informe que la part française de M3 (dans le total général de la BCE pour les Pays membres de la zone euro seulement), s’élève à elle seule à… 2.708 Mds € ! Soit 17.763,31556 Mds FF !

Nous voyons qu’en Juin 2020, la part de la monnaie légale est d’environ un peu plus que 10% de la masse totale de monnaie en circulation donc 90% de la monnaie utilisée en France principalement est donc de la MONNAIE-CRÉDIT encore dénommée MONNAIE-DETTE !

J’ai réalisé pour mes étudiants un jour un graphique qui montrait la part de fausse monnaie imputée à celui que les Républicains surnomment le « Roi faux-monnayeur » avec la fausse monnaie de la république.
– Le Roi, qui avait du mal à couvrir les frais de monnayage des marcs d’Argent-métal en deniers, avait fait réaliser les « petits deniers » avec une part de 8,5% de plomb p.e.. Donc la part de monnaie pure était de 92,5% dans les petits deniers. Il n’a jamais pollué les « Gros » deniers de St-LOUIS = 100% Argent-métal.
– La République quant à elle n’hésite pas à faire répandre de la monnaie scripturale par les banques commerciales à 90 % de la masse monétaire totale = fausse monnaie scripturale. Mais même dans la part M1 de monnaie légale répandue directement par la BCN (Banque de France) sous forme de billets et pièces ne comporte absolument plus rien du tout actuellement comme gage en Or ou en Argent. Le solde est négatif net, la BDF doit plus d’Or qu’elle n’en possède actuellement et depuis des années (Encaisse-or à l’actif moins réserves de réévaluation et dettes = stock négatif) !

La monnaie-dette est la monnaie de la zone Euro

– L’Or-métal à au mieux 100% de fin (=pur) fut toujours la monnaie des rois puis celle des Banques Centrales nationales (BCN) entre elles jusqu’en 1973 puisque le président Pompidou a dit à la Télévision qu’il venait de faire changer par la BDF les derniers dollars reçus nets du Commerce extérieur dans la balance des règlements contre de l’Or de Fort Knox ! Ce qui ne plut pas du tout d’ailleurs aux Américains.
– L’Argent-métal toujours au mieux, mais souvent à moindre taux (85 à 99% au fil de l’histoire comme pour l’Or pour des tas de raisons honnêtes ou malhonnêtes), fut toujours en sus des rois qui l’utilisaient aussi, la monnaie des marchands.
– La monnaie-dette — qui n’est pas une monnaie, mais la certitude d’être toujours débiteur —, fut bien sûr celle des esclaves. C’est celle dont les gouvernants français de la République droguent la population « française ». Je mets des guillemets, car par extension il s’agit de tous les résidents sur le territoire. En sus, ils n’ont pas le choix, puisque tous les pays voisins directs sont dans la zone Euro, sauf le Royaume-Uni, le Royaume du Danemark, le Royaume de Norvège, le Royaume de Suède, les républiques d’Islande, de Croatie, de Bulgarie, de Tchéquie, de Hongrie, de Pologne et de Roumanie. Notons que tous les Royaumes importants ont refusé l’Euro, et ne s’en portent pas plus mal au contraire !

Juno MONETA