Samedi 17 février, une conférence organisée par le Cercle Robert de Baudricourt à Art-sur-Meurthe avait pour thème « L’agriculture sous la Monarchie » ainsi que « Les origines de la Légitimité ».
Après la lecture de la communication du roy concernant les difficultés grandissantes des agriculteurs et des pécheurs du XXIème siècle, une petite rétrospective a plongé les auditeurs, dans la France rurale du XIIème siècle, où l’ accroissement de la population a conduit la société à procéder à une refonte du droit hérité de l’antiquité pour inventer un système que l’on appelle « les communauté d’habitants ». Cette nouvelle entité juridique valide la possession des terres par ceux qui la travaillent. La terre appartient à tous, mais aucun n’en est l’unique propriétaire. Ces terres, qu’il faut différencier des terres d’Eglise et des terres seigneuriales, ont constitué pendant plus d’un demi millénaire ce que l’on dénomme « les communaux ». La suppression de ces structures en 1787 constitue la première grande spoliation révolutionnaire, disons pré révolutionnaire. Le petit peuple des campagnes s’est vu voler ses droits au profit des communes nouvellement créées, dont la gestion est confiée aux uniques gros propriétaires inscrits sur le rôle de la taille. Le non-possédant qui pouvait vivre confortablement dans le système des communautés d’habitants sera réduit à la mendicité et n’aura d’autre choix que de partir à la ville grossir les rangs du prolétariat, créé par et au service de la bourgeoisie d’affaires triomphante après la révolution.
Les royalistes ne se sont pas séparés avant quelques instants de recueillement devant la maison de Jacques d’Arc, le père de l’illustre et sainte Pucelle.