Les rois ont fait la France, la République s’acharne à la dissoudre ! Finances, politique économique, justice, défense, affaires étrangères : aujourd’hui, pourtant, cette République semble au bord du gouffre… et la France, à la croisée des chemins. Réflexions publiées dans La Gazette Royale N°151.
Une France à la croisée des chemins
La France est à la croisée des chemins. En effet, à peine 60 ans après la création de l’Union européenne, on constate que les Français cherchent à reprendre leurs différentes souverainetés : économique, politique et juridique. Pourquoi ? Un taux de chômage s’élevant à plus de 10 % de la population active, une dette s’élevant à plus de 97 % du PIB, un matraquage fiscal continu, une insécurité croissante, des attentats terroristes malgré la mise en place de l’état d’urgence, un gouvernement se souciant plus de personnes vivant à des milliers de kilomètres que de la population dont il a la charge…
Dette : 32 000 euros par habitant
Les comptes publics de la France sont globalement déficitaires depuis 1981. Si ce déficit est aujourd’hui inférieur aux pics atteints pendant la crise de 2008, il se situe parmi les plus élevés de la zone euro. Le niveau élevé des dépenses publiques et celui des prélèvements obligatoires (près de 45 % du PIB) affaiblissent considérablement la compétitivité des entreprises, pénalisent l’emploi ainsi que l’attractivité de la France.
Depuis la loi du 3 janvier 1973, dite loi Rothschild, qui interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant ce dernier à se tourner vers des banques privées pour emprunter, la France doit payer des intérêts alors qu’auparavant, lorsque l’État avait besoin d’argent, il empruntait à la Banque de France sans intérêt. Autrement dit, auparavant, l’État avait le droit de battre monnaie ; avec cette nouvelle loi, il délègue ce droit aux banques privées. Celles-ci en profitent pour s’enrichir aux dépens de l’État en lui prêtant, avec intérêts, l’argent dont il a besoin. Cette loi correspond à une privatisation de l’argent.
La dette, qui représente plus de 32 000 euros par habitant, juste sous la barre des 100 % du produit intérieur brut, rend la France vulnérable et difficilement solvable à long terme. La dette publique de notre pays au sens de Maastricht est, depuis 40 ans, constamment nourrie par de nouveaux emprunts pour assurer le remboursement des anciens et leurs intérêts, mais aussi par des nouveaux déficits. La dette française atteignait, fin 2016, 2 137,6 milliards d’euros, ce qui représente 97,5 % du PIB. Le paiement des intérêts de la dette, qui avoisinent les 45 à 50 milliards d’euros depuis quelques années, constitue souvent le 1er ou 2e poste de dépenses de l’État.
Halte aux dépenses, au matraquage !
Les engagements hors bilan de l’État, qui, bien que portant principalement sur des sommes à payer dans le futur n’en demeurent pas moins des dettes à comptabiliser, selon une communication de la Cour des comptes au Sénat, s’élevaient déjà à 3 090 milliards fin 2012. Un montant de 1 679 milliards concernait les pensions de retraite des fonctionnaires, personnels des armées et agents de la Poste, mais la destination de 1 412 milliards d’euros semblait plus floue. Près de 100 milliards relevaient de garanties financières à destination d’acteurs économiques, dont une protection du risque des épargnants qui s’élevait à près de 400 milliards. La dette publique de l’État, tous débiteurs confondus, dépasserait donc près de 6 000 milliards d’euros, ce qui représente 22 années de recettes fiscales, soit près de 300 % du PIB.
Par conséquent, il faudrait mettre fin, en premier lieu, à l’augmentation des dépenses publiques ainsi qu’au matraquage fiscal pratiqué à l’encontre des citoyens français. Diminuer l’impôt sur le revenu permettrait aux ménages français de souffler un peu et de relancer l’économie par le biais de la consommation. Limiter les dépenses publiques inutiles limiterait par ailleurs cette pression fiscale tant honnie et libérerait les énergies créatrices de valeur ajoutée. La possibilité pour la France de battre à nouveau monnaie ainsi que la mise en place d’une vraie politique industrielle pourraient permettre également une amélioration de sa balance commerciale.
De calamiteux traités de libre-échange
Un traité de libre-échange est un traité international passé entre plusieurs États pour favoriser le commerce international, en général, en diminuant ou en supprimant les barrières douanières et en harmonisant les barrières dites non tarifaires comme les différentes réglementations nationales susceptibles d’entraver le commerce de biens et de services. Actuellement, c’est la Commission européenne qui a mandat pour négocier les différents traités de libre-échange.
Le dernier de ces traités, le traité CETA entre l’Union européenne et le Canada, a été ratifié en février 2017 par le Parlement européen. À première vue, on pourrait penser qu’il s’agit d’un traité visant à renforcer les liens commerciaux entre l’Union européenne et le Canada, cependant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que c’est un traité non seulement incompatible avec l’Europe mais dangereux pour la France. Tout d’abord le CETA n’est pas un traité ordinaire étant donné qu’il vise en réalité à abaisser les différentes réglementations (alimentaires, sanitaires, phytosanitaires, environnementales, sociales, etc.). Il vise également à limiter la reconnaissance des produits de nos terroirs, les AOP, AOC et IGP, dont moins de 12 % seront reconnus par le CETA (sur les 237 AOP/AOC/IGP françaises, seules 30 seront en fait reconnues). Dans le domaine des viandes bovines et porcines, le traité permettra également un accès significatif au marché européen avec un régime accommodant à droits réduits ou nuls très inquiétant pour l’élevage français. Il prévoit aussi de renforcer l’emprise des lobbies industriels et des multinationales sur la législation en vigueur via des tribunaux privés qui auraient la possibilité de faire condamner les États.
Ce traité vise donc en réalité à faire triompher l’ultralibéralisme sous toutes ses formes, renvoyant toute idée de protectionnisme économique aux calendes grecques.
« Nous arrêtons les coupables, la justice les libère »
La justice doit reposer sur les valeurs fondatrices de notre civilisation, elle doit être appliquée et maintenue car un pays ne disposante pas de lois en cohérence avec sa nature et son histoire est un pays qui meurt ! En France aujourd’hui, comme le déclarait le général Soubelet (ancien n° 2 de la gendarmerie) en décembre 2013 à une commission parlementaire sur la lutte contre l’insécurité, « nous arrêtons les coupables, la justice les libère ».
Les condamnations à perpétuité ne le sont pas car la Cour européenne des droits de l’homme interdit la perpétuité réelle. La population carcérale est composée
d’individus plus ou moins dangereux. Or, les prisonniers de dangerosité moindre sont mélangés avec les plus dangereux et cela a pour effet de fabriquer des multirécidivistes, voire des terroristes. Les clandestins sont entretenus aux frais de l’État, alors que selon la loi ils ne devraient même pas se trouver sur le territoire français. Il est donc primordial de restaurer la justice, de veiller à ce qu’elle fasse appliquer les lois en vigueur, mais également à mettre en place une vraie politique pénitentiaire et sécuritaire pérenne et efficace à long terme, même si la Cour européenne des droits de l’homme s’en trouve froissée.
Défense : c’est accablant !
Un pays qui ne se défend pas ou qui ne protège pas ses territoires et sa population est un pays qui meurt ! L’armée française est aujourd’hui confrontée à de nombreuses problématiques, à savoir : la refonte de la carte militaire, la réorganisation des états-majors, un budget de plus en plus serré (l’armée ayant perdu plus de 20 % de son budget en moins de 30 ans), une réduction constante de ses effectifs (aujourd’hui l’armée compte un total de 230 000 hommes dont 13 000 militaires en opération sur le terrain), un vieillissement du matériel, etc.
Plus de vingt ans après l’entrée en vigueur de la professionnalisation de notre armée, plus de huit ans après la réintégration de la France dans le commandement de l’Otan, l’armée française est inquiète. Non seulement les moyens mis à sa disposition sont constamment réduits, mais la finalité de ses missions est devenue floue. À quelle logique politique et stratégique obéit-elle ? Et au-delà, quelle place la fonction militaire a-t-elle dans une société régie par les seules « valeurs » marchandes, piétinant chaque jour les vraies valeurs, celles du service, du devoir et du sacrifice, que le soldat incarne dans toute sa quintessence.
Politique étrangère : notre pays s’éteint
Un pays qui n’est pas souverain est un pays qui s’éteint ! La France avait une grande tradition diplomatique, un savoir-faire reconnu et admiré de tous, fruit de son histoire, de sa culture et de sa place exceptionnelle dans le monde. Ces dernières années l’ont vu sombrer corps et biens avec sa réintégration dans le commandement intégré de l’OTAN, décidée en 2009, qui lui a fait perdre son indépendance diplomatique et militaire indispensable pour peser dans les questions internationales. Par conséquent, la France doit retrouver son indépendance diplomatique et militaire. C’est la raison pour laquelle il serait nécessaire de quitter l’OTAN, de reprendre une politique de collaboration avec la Russie et les USA, tout en servant d’intermédiaire diplomatique et en renforçant les liens diplomatiques et commerciaux de la France en Afrique. Mais il est aussi important de couper toute relation avec les pays finançant des organisations classées terroristes.
Et lui se tient prêt…
À la lumière de tout cela, que peut-on conclure ? Que la France est bien mal en point. En un peu plus de deux siècles, la République a réussi à détruire notre pays quand elle prétendait le servir. À la splendeur ont succédé les ténèbres ; à l’excellence, la médiocrité ; à l’amour du roi a succédé le mépris de l’État ; au bonheur de la France, sa persécution.
Pourtant, il serait si facile de quitter les geôles dans lesquelles la République nous a jetés. Il suffirait pour cela que les Français fassent le bon choix, celui de renouer avec le lieutenant du Christ, avec leur roi. Lui, en tout cas, se tient prêt à assumer la mission sacrée de faire le bonheur de son peuple, tel un père veillant sur ses enfants. Vive Louis de Bourbon, vive le roi Louis XX.
Jacques de Castelnau
Sources
Économie :
https://www.legrandsoir.info/la-france-doit-sortir-de-l-euro-et-de-l-ue-avant-la-faillite.html