De l’effondrement du catholicisme en France après Vatican II
Le site d’information Réinformation.TV consacre un article fort instructif au livre du sociologue Guillaume Cuchet : Comment notre monde a cessé d’être chrétien ?
Le point de vue défendu par l’auteur est d’autant plus intéressant que si celui-ci abhorre le milieu « intégriste ou traditionaliste », ses conclusions viennent cependant corroborer les mises en garde d’un Monseigneur Lefebvre sur l’œuvre de destruction opérée par le Concile Vatican II.
Quand les faits parlent d’eux-mêmes
De quand date cet effondrement du christianisme en France ? Et précisément du catholicisme ?
– Le catholicisme est la croyance affichée et pratiquée par quasiment la totalité des Français en 1789.
– Il est encore très présent, avec certes une érosion sur le long terme, en 1950, avec encore plus de 90 % de catholiques !
– Aujourd’hui, on en est très loin. L’effondrement a suivi non une pente longue et constante mais résulte d’une rupture brutale et récente qui date des années 1960-70.
[…] Or ces années correspondent exactement à la mise en œuvre du Concile de Vatican II (1962-1965) et de ses réformes dans les paroisses en France. Il faut bien constater que ce concile, défini comme pastoral, avec pour ambition affichée de remplir à nouveau les églises par une liturgie réformée dans le sens de « l’adaptation au temps présent », a résolument eu l’effet inverse de l’ambition affichée.
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D’autres s’alarment
Un autre article de Valeurs Actuelles parle aussi de ce livre : Vatican II, cause du krach religieux :
Valeurs actuelles : En un ouvrage d’une limpidité dévastatrice, Guillaume Cuchet ausculte l’effondrement du catholicisme en France et pointe un événement déclencheur : le Concile, et les modifications pastorales qui en sont issues.
C’est — aussi — l’histoire d’un long déni. Parce qu’il ne fallait surtout pas apporter de l’eau au moulin traditionaliste, il importait que l’effondrement de la pratique religieuse en France ait des raisons extérieures à l’Église elle-même (quand on n’expliquait pas que la baisse du nombre de pratiquants était une bonne chose, comme une sorte de purification par l’esprit…
Le lien entre le Concile Vatican II et la déchristianisation étant donc maintenant officiellement établi, on ne peut s’empêcher de penser aux terribles paroles du Christ :
Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. (Matt, 7, 15 et suivants)
On se demande si les évêques catholiques entendront ces paroles terribles du Christ.