Gérard Collomb jette l’éponge devant le naufrage d’une République qui ne parvient plus à garantir la sécurité, la loi et l’intégrité du territoire.
Le constat du naufrage de la République
Le texte du discours prophétique de Gérard Collomb
Monsieur le Premier ministre, si j’ai un message à faire passer — je suis allé dans tous ces quartiers, des quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à ceux de la couronne parisienne Corbeil, Aulnay, Sevran — c’est que la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu’aujourd’hui dans ces quartiers c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. Il faut à nouveau assurer la sécurité dans ces quartiers mais je crois qu’il faut fondamentalement les changer, quand des quartiers se paupérisent, se ghettoïsent, il ne peut y avoir que des difficultés.
Et donc nous en avons souvent parlé avec Monsieur le Préfet d’Île-de-France : je crois vraiment que dans la périphérie parisienne, on ne peut plus continuer à travailler commune par commune, il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale. Parce qu’aujourd’hui on vit côte à côte, et je le dis toujours, je crains que demain on vive face à face. Donc nous sommes en face de problèmes immenses.
Je parlais tout-à-l’heure de la loi Asile et immigration : il faut accueillir, mais il faut accueillir en accueillant bien. Si effectivement c’est pour mettre ceux qu’on accueille dans les cités dont je viens de parler, on accroîtra encore les problèmes, et la situation deviendra demain totalement ingérable.
Seul un roi peut ramener à l’unité des peuples que tout sépare et empêcher que des territoires entiers fassent sécession.