Euthanasie de Vincent LAMBERT : Communiqué de l’UCLF et de la Confrérie Royale

17 avril 2018

« Mon fils a été condamné à mort »

Mon fils a été condamné à mort. Il s’appelle Vincent Lambert, il est père d’une petite fille, il vit, et n’a commis aucun crime. Et pourtant, ce lundi 9 avril 2018, en France, un médecin m’a annoncé que dans dix jours commencerait la lente et longue agonie de mon enfant, qui va mourir de faim et de soif.
Mon fils n’a pas mérité d’être affamé et déshydraté. Qui oserait, à cet égard, parler de « mourir dans la dignité » ?

Madame Viviane Lambert s’oppose à l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation de son fils handicapé, décidé par le CHU de Reims. Dans une tribune au Figaro, elle en a appelé directement à Emmanuel Macron.
Comme le lui permet la loi de la république, le CHU de Reims, pour la quatrième fois, s’est prononcé pour un arrêt des traitements de Vincent Lambert, à savoir l’arrêt de son alimentation et de son hydratation. Dans trois jours, le malade ne sera plus alimenté et donc condamné à mort.
Vincent est devenu l’otage malgré lui d’un combat pour la vie. Il est devenu l’emblème d’un enjeu de société.

Vincent n’est pas en fin de vie. Il n’est pas malade. Il ne souffre pas. […] n’est pas dans le coma, il n’est pas branché. Ce n’est pas une machine qui maintient mon fils en vie. Il respire sans assistance. Il se réveille le matin, et s’endort le soir.

[…] Alors qu’il avait perdu le réflexe de déglutition, il l’a retrouvé.
[…] Lors de la procédure collégiale, vingt-quatre spécialistes ont adressé un courrier à l’hôpital de Reims pour indiquer que Vincent Lambert n’est pas en situation d’obstination déraisonnable. S’il faut qu’il meure, ce n’est pas pour sa dignité : c’est par volonté euthanasique. Vincent va être sacrifié pour faire un exemple. Mon fils doit être un cas d’école.
Comme les 1700 personnes porteuses du même handicap que lui, Vincent aurait donc dû être placé dans un service spécialisé pour personnes cérébrolésées. […] Plusieurs établissements qui accueillent des personnes victimes de graves accidents de la route sont prêts à l’accueillir. »

 

« Tu ne tueras point »

Tuer l’innocent est très grave. Le cinquième commandement de Dieu est formel : « Tu ne tueras point ». L’euthanasie directe est un crime.

Certes l’individu est une partie qui doit coopérer au bien du tout, mais d’un autre côté, il transcende ce tout par sa dignité de personne et sa destinée éternelle ! Dès lors la société ne peut « se débarrasser des inutiles » sans sombrer dans le totalitarisme qui fait du « tout » le seul absolu.

C’est pourquoi le médecin méprisera toute suggestion qui lui sera faite de détruire la vie, si frêle et si humainement inutile que cette vie puisse paraître . ( Déclaration de Pie XII aux médecins chirurgiens, le 13 février 1945.)

Nous ne pouvons rester passifs devant une telle décision létale qui, si elle est exécutée, sera suivie, demain, de l’euthanasie de milliers d’autres Vincent Lambert.
Redoublons d’efforts pour rendre à la France le régime qui a fait sa dignité et sa grandeur car il est le seul qui prenne totalement en compte l’ordre naturel voulu par le Créateur et l’ordre  surnaturel établi depuis l’accomplissement du mystère de la Rédemption et qui, de ce fait, puisse assurer la dignité et la grandeur de toute personne humaine.

Pour la monarchie traditionnelle, gouverner, c’est s’appuyer sur les vertus de la France, c’est développer tous ses nobles instincts, c’est travailler sans relâche à lui donner ce qui fait les nations grandes et respectées, c’est vouloir qu’elle soit la première par la foi, par la puissance et par l’honneur.

Henri V, Comte de Chambord (1820/1883)