« Quoniam Rex sperat in Domino et in misericordia Altissimi non commovebitur –
Parce que le Roi espère dans le Seigneur et dans la miséricorde du Très-Haut, il ne sera pas ébranlé ». (Ps. XX, 8.)
Messieurs les Chanoines,
Mes Révérends Pères,
Messieurs les Abbés,
Chers Frères et Sœurs en la Confrérie Royale,
Bien chers Amis,
Selon la tradition (et nous aimons bien les traditions !), le commencement de la nouvelle année civile est l’occasion de présenter des vœux, d’échanger des vœux.
Si, pour beaucoup de personnes, il peut s’agir d’un « exercice » — voire d’une « épreuve » –, comme nous l’entendons qualifier par certains journalistes et commentateurs à propos des hommes politiques, il ne peut en être de même dans une compréhension non superficielle et véritablement chrétienne.
Les vœux que nous formulons au début d’une année civile qui, par la volonté des Souverains Pontifes, a été fixé au jour octave de la Nativité de notre divin Rédempteur, c’est-à-dire justement au jour où Il a versé Son Sang précieux pour la première fois, dans le rite de la circoncision auquel Il Lui a plu de Se soumettre, et où Il a reçu pour nom Jésus, qui signifie « Dieu sauve », sont donc tout-à-la-fois marqués par la foi ardente au mystère de l’Incarnation – avec les douces impressions de la Crèche – et par la ferme espérance de la Rédemption.
Nos vœux chrétiens de bonne, heureuse et sainte année, ne peuvent être compris que dans une perspective surnaturelle dans laquelle la vie d’ici-bas, avec toutes les grâces et bénédictions divines que nous lui souhaitons, prépare la vie éternelle.
A vous donc qui recevez ces lignes et me faites l’honneur d’y porter quelque attention, j’adresse mes vœux fervents de bonne, heureuse et surtout sainte année 2019 : une année que je vous souhaite de vivre dans la lumière et la grâce de Dieu Notre-Seigneur, pour vous sanctifier chaque jour un peu plus et marcher avec détermination et courage vers l’éternité bienheureuse.
Et parce que vous êtes membres ou sympathisants de cette Confrérie Royale, dont la vocation spécifique consiste en la prière (et la prière ne va pas sans le sacrifice et la pénitence) pour notre Souverain légitime, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, je vous souhaite d’être toujours plus ardents dans cette supplication quotidienne et inlassable, afin de Lui obtenir toutes les grâces de lumière, toutes les bonnes inspirations, l’assistance du Saint-Esprit et la grâce de répondre à tout moment aux exigences de Sa vocation d’aîné des Capétiens, pour le bonheur et le salut de notre France : « Domine, salvum fac Regem nostrum Ludovicum, et exaudi nos in die qua invocaverimus Te ! Seigneur, sauvez notre Roi Louis et exaucez-nous au jour où nous Vous invoquerons ! » Seigneur, accordez toutes Vos grâces de salut au descendant de Hugues Capet, de Saint Louis, de Henri IV et de Louis XIV qui est aujourd’hui le Chef de l’auguste Maison de Bourbon et notre Roi de droit ! Seigneur, bénissez-Le et comblez-Le de toutes Vos bénédictions : rendez-Lui le trône de Ses pères et accordez à la France de revenir dans l’obéissance à Vos commandements et dans la fidélité aux desseins que Vous avez formés pour elle !
Ainsi que s’accomplisse de nos jours, en ce Royaume des Lys dont Vous avez fait tant de fois dans l’histoire l’objet de Vos prédilections, les paroles du Roi-prophète : « Quoniam Rex sperat in Domino et in misericordia Altissimi non commovebitur. Parce que le Roi espère dans le Seigneur et dans la miséricorde du Très-Haut, il ne sera pas ébranlé », afin que Ses peuples reçoivent Vos saintes bénédictions à travers leur Souverain légitime.
Chers membres et amis de la Confrérie Royale, je vous souhaite ce qu’il y a, dès ici-bas, de mieux et de plus grand : je vous souhaite Dieu et le Roi !
Vôtre, in Corde Iesu & Mariae.
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,
Prieur.
Source : L’ami de la religion et du Roi