Chers amis,
Vous avez souhaité à l’occasion de mon anniversaire, aller au-delà des simples vœux pour y associer la cause des chrétiens d’Orient. Soyez infiniment remerciés de ce geste.
En effet, cette cause m’est très chère et je peux affirmer ce soir que jamais nous ne ferons assez pour nos frères, obligés de vivre leur foi dans des conditions tragiques, souvent précaires, parfois mortelles. Ils souffrent dans leur âme tout autant que dans leur corps.
Ils sont en première ligne et le peu de Foi des vieilles nations chrétiennes d’Europe, oublieuses de leurs racines, fragilise encore plus leur situation. .
Merci à Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’œuvre d’Orient, d’évoquer leur situation et comment, concrètement, on peut les aider notamment en maintenant la formation et l’enseignement gage d’un avenir meilleur. Il consacre son énergie à réconforter ces populations meurtries, tout en leur donnant des raisons d’espérer. Notre foi en l’essentiel rappelle que ce n’est pas la mort et l’ignorance qui vaincront, mais l’Espérance et la Charité. Il sait trouver les mots justes pour décrire le quotidien tourmenté des Chrétiens d’Orient. Encore plus, par les actions qu’il mène, les encouragements qu’il suscite, les dons qu’il recueille, les volontaires qu’il envoie sur le terrain, il maintient la flamme de l’espoir notamment en témoignant qu’il y a des Français qui continuent à penser à eux.
Pour moi, cette question d’Orient est aussi une longue tradition de notre Pays et de la royauté française, puisque je me rattache, bien évidemment, notamment à Louis IX, devenu Saint-Louis qui fit de la protection des Lieux Saints, une des préoccupations majeures de son règne. Plus tard, François 1er fut le protecteur naturel des chrétiens d’Orient, au nom de la France, fille aînée de l’église, à l’époque, respectée dans le monde entier et, notamment, dans le bassin méditerranéen ! Puis ce furent les Bourbons qui suscitèrent la recherche sur le proche Orient pour faire connaître l’histoire de cette partie du monde en France et en Europe et se doter des moyens de la comprendre…Plus près de nous, le Comte de Chambord effectua son unique voyage non-européen en Terre Sainte, pour aller soutenir les Chrétiens Maronites après les massacres et persécutions au milieu du XIXe siècle. Par son geste, il voulait montrer l’attachement de la France à cette chrétienté. Par la suite, il fut un des premiers soutiens au moment de sa création de l’Œuvre d’Orient, dont nous voyons ce soir combien elle est toujours si vivante.C’est à nous de continuer cette tradition ! Je remercie tous ceux qui y contribuent à travers l’Œuvre d’Orient et tous les autres organismes et associations qui y consacrent temps, énergie, bénévolat et moyens financiers.
Merci d’avoir l’occasion de prouver votre générosité ce soir, en apportant vos dons, afin, notamment que le patrimoine religieux chrétien, souvent cible des combats, puisse être restauré afin de retrouver sa vocation. Ces édifices, églises, chapelles ou oratoires, permettent aux Chrétiens de témoigner de leur foi et sont l’ancrage nécessaire de toute leur vie sociale.
Merci, Monsieur le directeur général de l’œuvre d’Orient, cher Monseigneur Gollnisch de votre présence qui a apporté à cette soirée toute l’émotion et la gravité nécessaire en nous faisant réfléchir, et mieux connaître ce qui se passe dans cet Orient si proche de nos cœurs .
Que Saint Louis continue à veiller sur tous, ici en France et sur la Terre Sainte.
Louis, Duc d’Anjou