Samedi 21 avril à 15h00 au domaine de l’Asnée à Villers-les-Nancy, le cercle légitimiste Robert de Baudricourt organisait une conférence intitulée « Différence entre nationalisme républicain et nationalisme monarchique ».
Une idéologie révolutionnaire nommée « nationalisme »
Loin des guerres médiévales, et de la bataille de Nancy du 5 janvier 1477 qui opposa le duc René II de Lorraine à Charles le Téméraire, les légitimistes de Lorraine se sont regroupés autour de M. Saccaro, historien et président du cercle Sainte Clotilde de Bourgogne, qui a retracé avec brio l’histoire des différents concepts du nationalisme, idéologie politique issue de la modernité, devant une vingtaine de personnes.
Le Prince est le principe de la nation
Il a mis en évidence les erreurs et les incohérences du nationalisme tel que l’entend la République et les mouvements actuels qui s’en revendiquent. C’est bien le roi qui a créé la nation et non l’inverse. Jamais les hommes ne se sont réunis pour fonder ensemble un projet commun qu’ils auraient baptisé : la France (La théorie du contrat social de Jean-Jacques Rousseau). Aussi, dés lors que l’on envisage le concept de nation en délaissant le roi, celle-ci s’étiole inexorablement pour finir par mourir. Il ne faut donc pas inverser créateur et créature : le monarque n’est pas le représentant d’une « Nation » qui préexisterait. Au contraire, c’est le roi qui fait la nation par la loi commune qu’il donne à ses peuples.
Les infiltrations nationalistes chez les catholiques
Des exemples de dérives éloquentes, fruits de la confusion des concepts ont été analysés, celui de la tentative d’infiltration des Brigandes, une communauté gnostique clamant des refrains attaquant l’Église, dans les milieux catholiques, ou encore celui de Civitas (devenu un parti politique) qui prône l’alliance avec les païens pour défendre la France catholique.
Le national-catholicisme est une schizophrénie
Dès lors, on observe une adhésion logique à ces pratiques politiques (formation de groupe de pression, manœuvres électorales) et donc reconnaissance implicite de la légitimité du système révolutionnaire. Si on conçoit que les néo-païens soient à l’aise dans ces combinaisons démocratiques, elle produit chez les « nationaux-catholiques » une véritable schizophrénie entre théorie et pratique. Une longue suite d’expériences et d’échecs variés atteste pourtant que les moyens d’action politique ne sont pas moralement indifférents et qu’on ne sert pas le Christ-Roi avec les armes de ses ennemis.
En fin de journée, M.Reny a chaleureusement remercié notre brillant conférencier en lui offrant un panier de produits lorrains typiques et les militants sont repartis requinqués par cette démonstration aussi magistrale qu’enthousiasmante.
Voir le reportage sur le site du Cercle Robert de Baudricourt.