La France monarchique est un État de droit.
La Monarchie française est absolue de droit divin.
« Absolue » signifie pleine souveraineté. Seule la pleine indépendance du Monarque lui permet de protéger naturellement son Royaume contre les intérêts privés ou étrangers qui menacent le bien commun (aujourd’hui les lobbys financiers et idéologiques). Un Voltaire le reconnaît :
Un roi absolu, quand il n’est pas un monstre, ne peut vouloir que la grandeur et la prospérité de son État, parce qu’elle est la sienne propre, parce que tout père de famille veut le bien de sa maison. Il peut se tromper sur le choix des moyens, mais il n’est pas dans la nature qu’il veuille le mal de son royaume 1.
En revanche, « absolue » ne signifie pas illimitée. L’autorité du roi est arrêtée juridiquement par les Lois fondamentales du Royaume, et elle est bornée pratiquement par le principe de subsidiarité. En effet, le Roi règne sur ses sujets par délégation de son autorité à de multiples corps intermédiaires — cours de justice (parlements), États de provinces, villes, corps de métier… Ces corps sont protégés par des privilèges (des lois particulières), et opposent autant d’inertie à d’éventuelles décisions arbitraires.
« Monarchie de droit divin » signifie la reconnaissance institutionnelle par le roi de l’origine divine de son autorité. Aussi le roi ne garde-t-il sa légitimité que si ses propres lois sont conformes à la loi naturelle dont Dieu est l’Auteur. À cette condition il obtient de ses peuples, non seulement l’obéissance libre, mais l’amour. C’est ainsi que Bonald écrit :
nous ne voyons le droit divin que dans la conformité des lois sociales aux lois naturelles dont Dieu est l’auteur 2.